samedi 22 décembre 2012

121208 Immaculées conditions (ou Genève-Svolvaer sur fond blanc)

Conversation (très) matinale le jour du départ :

"- Ouf!! Il n'a finalement pas neigé cette nuit, on va pouvoir partir (4h du matin, heure du réveil)
...
- Tu avais déjà vu des flocons aussi gros, toi?" (4h40, heure du départ, angoisse!)


C'est dans une ambiance très hivernale que nous entamons une longue journée de voyage qui nous mènera au nord de la Norvège. Très au nord. Tellement au nord que même le soleil n'y va plus… 

Mais reprenons depuis le début : hier était une journée particulièrement intense, météorologiquement s'entend : neige (beaucoup), pluie (un peu), vent (atchoum!). De quoi faire sérieusement douter de pouvoir prendre un avion à 6h30 du matin, quand les prévisions météo annoncent encore une belle crachée de poudre pour la nuit.

Bref, endormis sur l'angoisse, nous découvrons avec soulagement, au réveil, que la couche de neige n'a pas épaissi pendant la nuit et qu'il fait sec…. Jusqu'à ce que des flocons de la taille d'une assiette à pizza se mettent à tomber furieusement! Même pas peur : ça a duré une minute, le temps de nous donner un bon coup d'adrénaline, et basta.


La suite est très classique : bus, enregistrement des bagages (avec mention spéciale aux bornes-qui-doivent-vous-simplifier-la-vie mais qui au final ne font que modifier les places que tu avais soigneusement réservées à l'avance sur internet), pelotage traditionnel au contrôle de sécurité et chaussures qui font bande à part, embarquement et départ avec léger retard, le temps de dégivrer l'avion et de jeter quelques poignées de gros sel sur la piste.


Vol agréable (avec Augsburg Airways, compagnie de la famille Lufthansa), ciel crépusculaire spectaculaire (planètes et croissant show), et descente sur la Bavière toute blanchie. Courte pause à l'aéroport de Munich, agréable au point de proposer des stands self-service gratuit de thé-café-cappuchino-chocolat chaud-etc. Pour se réveiller, un bon petit latte macchiato (ça doit déjà être au moins le….troisième de l'année!).


Nous survolons ensuite une mer de nuage qui nous cache toute l'Allemagne, puis arrivons sur le sud de la Scandinavie, totalement givrée mais baignée de soleil. Des forêts à perte de vue, des maisons à l'architecture typique, c'est splendide. Nous atterrissons à Oslo sous une belle lumière de fin d'après-midi…à 11h30! Et par -10 degrés….


L'efficacité nordique fait que, pour une fois, ce sont nos bagages qui nous attendent et pas l'inverse, et que le check-in du vol suivant se fait en deux battements de cils. Après une courte balade à l'extérieur pour goûter à l'air glacial et aux rayons du soleil, il ne reste qu'à s'assoupir dans les sièges moelleux d'un café en attendant le troisième et dernier vol vers Bodo (ça ne s'écrit pas vraiment comme ça, et se prononce différemment : visualisez un "o" avec une barre en travers, et prononcez à peu près "a").



Troisième et dernier décollage, vol au-dessus d'étendues de plus en plus sauvages et glacées, avec une lumière qui se fait de plus en plus rosée, et des ombres qui s'étirent à l'extrême. Jusqu'à ce que le soleil finisse par se coucher. Difficile de se dire que nous ne le verrons plus pendant 5 jours, car à cette période de l'année et sous ces latitudes élevées, il ne parvient plus à franchir l'horizon. C'est donc dans une nuit totale que nous arrivons à destination, à 15h45. Il fait moins froid qu'à Oslo (-5 degrés, selon une jeune fille sympathique à qui nous avons demandé des renseignements sur les bus), mais avec un petit vent vicieux qui compense bien la différence de température.





Le voyage n'est pas encore fini : il reste un trajet en ferry d'environ 4 heures jusqu'à Svolvaer (un soupir s'impose…). Pour nous requinquer, rien de tel qu'une bonne pizza avant d'embarquer sur le bateau. Grande et délicieuse, elle ne nous déçoit pas et nous recommanderions l'adresse les yeux fermés. Le prix en revanche nous reste un peu sur l'estomac : 50 francs!! Elle n'est pourtant ni au caviar, ni au foie gras… On avait dit que c'était cher, la Norvège ? Apparemment…


Notre bateau, tout "express boat" qu'il se nomme, est un peu un omnibus des mers qui longe toute la côte pour desservir les petits villages qui s'y trouvent. Mais la mer est très calme et le trajet est confortable, au point que les légers mouvement de l'embarcation, combinés à notre fatigue, auraient tendance à nous jeter dans les bras de Morphée. Vivement l'arrivée et la rencontre avec un bon lit bien chaud. A moins qu'une subite aurore boréale nous maintienne à l'extérieur!




Svolvaer, enfin! Petite localité qui semble surgir de nulle part, avec vitrines éclairées et... peu de monde dans les rues! Nous prenons possession d'une voiture de location et gagnons notre lieu de séjour : un îlot relié au reste de la ville par un pont, sur lequel des petites baraques de pêcheurs ont été rénovées pour en faire des logements pour touristes. Les pieds dans l'eau, ces petites maisonnettes offrent un joli confort dans un cadre délicieusement rustique.



Le ciel est assez dégagé, mais pas l'ombre d'une aurore boréale. C'est presque une bonne nouvelle, tellement l'appel d'un bon lit douillet se fait pressant!




3 commentaires:

  1. Salut vous!
    Alors je suis sous le charme des deux dernières photos! Je serai aux anges la bas, moi qui contemple le ciel tout le temps!
    Vivement la suite de vos aventures!
    Bizette neigeuse!

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  2. Rien que le voyage jusque là-bas, c'est toute une aventure !
    Et déjà de très belles photos :-) vive Dolce Gabanna !

    Fortsatt gjør pleinde flotte bilder!

    Gros becs
    Begon j.

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